Le Mexique subit les conséquences dévastatrices de précipitations diluviennes exceptionnelles qui frappent depuis une semaine le Centre et l’Est du pays, ayant déjà fait selon le dernier bilan officiel provisoire rendu public ce lundi 13 octobre, au moins soixante-quatre morts et soixante-cinq personnes portées disparues, selon les déclarations de la protection civile nationale.
Les États de Veracruz, Hidalgo et Puebla concentrent l’essentiel des victimes et des dégâts matériels. La responsable nationale de la protection civile, Laura Velazquez a indiqué que les pluies les plus intenses, enregistrées entre lundi et jeudi derniers, avaient provoqué « la montée du niveau des rivières et des ruisseaux », entraînant des inondations destructrices, ajoutant que la situation est particulièrement critique dans l’État d’Hidalgo, qui compte à lui seul quarante-trois disparus.
Interrogée sur d’éventuelles défaillances dans le système d’alerte, la présidente Claudia Sheinbaum a souligné la complexité météorologique de l’événement. « Il aurait été difficile d’avoir à temps des informations sur cette situation, différente de ce qui se passe avec les ouragans », a-t-elle expliqué, précisant que le phénomène résultait de la rencontre entre une dépression tropicale et un front froid.
Face à l’urgence, un pont aérien a été mis en place dans la région montagneuse d’Hidalgo où de nombreuses communautés sont coupées du monde par les glissements de terrain. Dimanche après-midi, des rotations intensives d’hélicoptères militaires et gouvernementaux étaient observées dans la capitale de l’État, Pachuca.
« De nombreux vols sont nécessaires pour pouvoir fournir assez de nourriture et d’eau », a précisé Claudia Sheinbaum. À San Bartolo de Tutotepec, des patients ont dû être évacués par hélicoptère en raison de la fermeture des routes. Le maire de la municipalité a fait état de « deux morts dans un glissement de terrain qui a écrasé deux maisons ».
Si la dissipation de la couverture nuageuse a permis dimanche, d’entamer les opérations de déblaiement, de nombreux habitants restent dépendants de l’aide gouvernementale, contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre les centres d’accueil officiels.
La place centrale de Pachuca est devenue un point de rassemblement crucial où la population tente de s’informer sur la réouverture des routes et la coordination des secours.