Le médiateur américain, Jared Kushner, gendre et proche Conseiller du président des Etats-Unis, Donald Trump s’est rendu lundi 10 novembre à Jérusalem où il a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Les entretiens entre les deux hommes se sont focalisés sur la transition vers la deuxième phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, une trêve entrée en vigueur le 10 octobre et qui a considérablement réduit les violences, même si elle a été violée à plusieurs reprises par l’armée israélienne.
Selon la porte-parole du chef du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, les deux responsables ont évoqué l’étape actuelle du processus du cessez-le-feu, axée sur la remise des dépouilles des derniers otages présents encore à Gaza, ainsi que les contours de la phase suivante qui devrait inclure le désarmement du Hamas, la démilitarisation du territoire palestinien et la garantie que le mouvement islamiste ne puisse plus exercer de pouvoir local.
La trêve a déjà permis la libération de nombreux prisonniers palestiniens et de presque tous les otages israéliens encore en vie. Dimanche, Israël a rapatrié la dépouille d’Hadar Goldin, officier tué en 2014, dont le corps était retenu à Gaza depuis dix ans. Quatre dépouilles restent encore aux mains du Hamas, trois Israéliens et un Thaïlandais, tués lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
La visite de la délégation américaine intervient alors que l’administration Trump souhaite sécuriser un accord global sur les prochaines étapes de la trêve. Devant le Parlement, Netanyahu a assuré qu’Israël ferait respecter les cessez-le-feu en vigueur à Gaza et au Liban, théâtre d’une guerre du Tsahal avec le Hezbollah, en menaçant de frapper «quiconque cherchera à nous nuire».
L’accord négocié prévoit également le retrait progressif de l’armée israélienne de la bande de Gaza, la reconstruction du territoire palestinien et le déploiement d’une force internationale de stabilisation composée de contingents arabes et musulmans. Toutefois, le Hamas refuse pour l’instant, toute perspective de désarmement.
Lundi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué deux individus approchant la «ligne jaune», limite au-delà de laquelle les forces israéliennes se sont retirées dans le cadre du cessez-le-feu, rappelant la fragilité persistante de la situation dans la région.