Des sympathisants du pouvoir vénézuélien de Maduro manifestent à Caracas, pour dénoncer les menaces américaines

Le gouvernement vénézuélien a organisé mardi 25 novembre une vaste marche à Caracas pour dénoncer ce qu’il qualifie de « menaces » émanant des États-Unis. 

Cette mobilisation intervient au lendemain de la décision de Washington d’inscrire le «Cartel des Soleils» sur la liste des organisations terroristes étrangères, ainsi que du déploiement, depuis août, de navires de guerre américains dans les Caraïbes dans le cadre d’opérations officiellement destinées à la lutte contre le trafic de drogue.

Placée sous le signe des symboles fondateurs de la République bolivarienne, la marche mettait à l’honneur le drapeau tricolore et l’épée de Simón Bolívar, figure emblématique de l’indépendance du Venezuela et dont l’héritage reste central dans la rhétorique du pouvoir. 

Entouré de hauts responsables militaires et de membres de son gouvernement, le président Nicolás Maduro a affirmé que le pays se trouvait à un «tournant décisif» nécessitant une mobilisation unanime.

Arborant l’épée du Pérou, une relique historique offerte à Bolívar deux siècles plus tôt, il a exhorté la population à l’unité : « Personne n’a d’excuse. Qu’il soit civil, politicien, militaire ou policier, nul ne doit se dérober. Il est interdit d’échouer. La patrie exige de nous le plus grand effort et le plus grand sacrifice».

Le président a ensuite rejoint à pied plusieurs centaines de sympathisants jusqu’à la cour d’honneur de l’Académie militaire à Fuerte Tiuna, principal complexe militaire du pays. 

Parmi les participants, certains avaient choisi d’exprimer leur attachement aux symboles nationaux de manière plus personnelle. Víctor Parra brandissait ainsi une petite épée en carton, tenue par un pantin à l’effigie d’Hugo Chávez. «Nous sommes venus honorer l’épée de Bolívar et le drapeau, montrer au monde notre attachement à la patrie», a-t-il clamé devant des journalistes.

Malgré l’appel officiel à cette marche, la mobilisation est restée limitée, laissant une impression de rassemblement clairsemé dans les rues de la capitale du Venezuela.