Le Venezuela a annoncé la reprise des vols de rapatriement de migrants en provenance des États-Unis, répondant ainsi aux demandes formulées par l’administration Trump.
La décision met fin à une brève suspension provoquée par des déclarations du président américain, qui avaient suscité un flou diplomatique autour de l’utilisation de l’espace aérien vénézuélien.
Dans un communiqué, le ministère vénézuélien des Transports a confirmé que les vols reliant Phoenix, en Arizona, à l’aéroport international de Maiquetía, près de Caracas, sont de nouveau autorisés.
Ces rotations, destinées au rapatriement de ressortissants vénézuéliens, reprendront leur rythme habituel, fixé aux mercredis et vendredis. Elles étaient opérées deux fois par semaine depuis le début de l’année, jusqu’à leur interruption le week-end dernier.
Caracas avait alors indiqué que les propos de Donald Trump, affirmant que l’espace aérien du Venezuela devait être considéré comme « totalement fermé », avaient entraîné une confusion opérationnelle et conduit à une suspension temporaire du programme. Ces déclarations, publiées samedi sur la plateforme américaine Truth Social, ont été perçues comme une nouvelle escalade dans les tensions bilatérales entre Washington et Caracas.
« À toutes les compagnies aériennes, pilotes, trafiquants de drogue et passeurs, veuillez considérer que l’espace aérien au-dessus et autour du Venezuela doit être totalement fermé », avait écrit le président américain, ravivant les frictions diplomatiques entre son pays et le Venezuela.
Cette reprise intervient dans un contexte régional tendu. Depuis plusieurs mois, les États-Unis ont intensifié leurs opérations militaires en Amérique latine, déployant Marines, navires de guerre, sous-marins, avions de chasse, bombardiers et drones. Ces mouvements ont nourri les spéculations autour d’un possible durcissement de la stratégie américaine à l’égard du Venezuela, pays déjà soumis à une forte pression géopolitique.
Selon les chiffres avancés par Washington, l’armée américaine a mené jusqu’à présent 21 opérations contre des navires soupçonnés de trafic de drogue, causant la mort d’au moins 83 individus qualifiés par l’administration de « narcoterroristes ». Ce climat qui contribue à renforcer l’inquiétude dans la région, au moment où les vols aériens humanitaires demeurent indispensables pour gérer les flux migratoires.

