Le SG de l’ONU appelle la «retenue» après l’embargo pétrolier des États-Unis imposé au Venezuela

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a appelé mercredi, à la retenue et à une désescalade immédiate des tensions, à la suite de la décision des États-Unis d’imposer un « blocus total » aux pétroliers vénézuéliens. 

Cette mesure, annoncée par Washington, suscite de vives inquiétudes quant à une possible détérioration de la situation sécuritaire dans la région des Caraïbes.

Le patron de l’ONU appelle «à la retenue et à une désescalade immédiate de la situation», a déclaré son porte-parole, Farhan Haq, lors d’un point de presse au siège de l’organisation à New York. 

Guterres a également exhorté l’ensemble des parties concernées à respecter leurs obligations en vertu du droit international, y compris la Charte des Nations unies et les cadres juridiques pertinents, afin de préserver la paix et la stabilité régionales.

Selon Farhan Haq, Antonio Guterres suit de près l’évolution de la situation et reste en contact avec les différents acteurs impliqués, soulignant que «tout différend doit être réglé par des moyens pacifiques ». Il a aussi réaffirmé la position constante de l’ONU en faveur du dialogue et de la diplomatie.

Cette prise de position intervient après l’annonce lundi dernier, du président américain Donald Trump, avoir ordonné un «blocus total et complet» contre les navires sanctionnés entrant ou quittant le Venezuela. 

Parallèlement, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire au large de la côte nord du pays sud-américain, en mer des Caraïbes, alimentant les craintes d’une confrontation plus directe.

Caracas a vivement dénoncé la décision de Trump, la qualifiant de «grotesque». Dans un communiqué officiel, le gouvernement vénézuélien a accusé Donald Trump de chercher à s’approprier les ressources naturelles du pays, affirmant que le président américain considère «que le pétrole, les terres et les richesses minérales du Venezuela lui appartiennent».

Au cours des quatre derniers mois, les forces américaines ont accru leur présence militaire dans les eaux maritimes des Caraïbes, menant notamment des opérations contre des navires soupçonnés de trafic de drogue. 

Les tensions sont montées d’un cran le 10 décembre, lorsque les États-Unis ont saisi un pétrolier sanctionné au large des côtes vénézuéliennes, un acte dénoncé et qualifié par Caracas comme étant une «piraterie internationale».