Les efforts des greffiers ont fini par payer. Après plus de 100 jours de grèves observées depuis le début de l’année 2010, les greffiers vont enfin pouvoir bénéficier d’un statut particulier.Pour rappel les principales revendications de ces derniers étaient la mise en place d’un statut pour la profession et l’amélioration de leurs conditions de travail. Désormais cette page semble tournée. Le conseil de gouvernement, lors de sa réunion du mardi 2 août, vient d’adopter trois projets dont deux projets relatifs au statut du greffier et un troisième relatif à la création d’un poste de haut fonctionnaire en charge des études au niveau des différents départements ministériels. Le premier projet de loi qui concerne le statut du greffier a pour point central la révision de la structure du secrétariat-greffe. Celui-ci s’inscrit dans le cadre des dispositions relatives à la justice introduites par la nouvelle constitution et visant à favoriser un meilleur fonctionnement de l’appareil judiciaire. L’adoption de cette réforme devrait permettre de mettre un terme aux mouvements de grèves qui ont sérieusement secoué les tribunaux et qui n’ont pas manqué de se répercuter sur les citoyens. De plus, la gestion des ressources humaines devrait être améliorée en raison principalement de l’intégration des greffiers au sein de groupes plus homogènes soumis à une même loi. Selon les responsables du projet de loi, la mise en place de ce statut plus protecteur devrait permettre de résorber les problèmes liés à la titularisation des agents de service judiciaire.
Le deuxième projet de loi se traduit par la généralisation de l’assistance au personnel du secrétariat-greffe à travers l’élaboration d’un cadre juridique. Il a pour objectif le maintien de des avantages relatifs à l’exécution des décisions de justice dans les tribunaux. Désormais, les indemnités dont bénéficient les fonctionnaires des autres départements du ministère de la justice leur seront également octroyées. Toujours est-il que cette question des indemnités n’a toujours pas fait l’unanimité. Certains estiment en effet, que le partage des indemnités a été fait de manière arbitraire. Le Syndicat démocratique de la justice va même jusqu’à émettre certaine réserves à ce sujet.
La mise ne place de cette réforme, vient combler le vide juridique qui empêchait jusque là la justice de bien fonctionner. Et «la révision de la structure du secrétariat-greffe est devenue une nécessité pour la réforme du secteur de manière à ce que l’action judiciaire soit efficace et plus rentable» estime le ministre de la justice Mohammed Naciri.