Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’UE a remis à sa place un eurodéputé du parti espagnol Podemos sur la question du Sahara, en lui signifiant qu’il n’existait «aucune règle de droit international» qui empêche l’UE de signer avec le Maroc des traités incluant aussi le Sahara.
Le jugement de la Cour de justice de l’UE du 10 décembre 2015 annulant partiellement l’accord agricole conclu entre le Maroc et l’UE «confirme qu’il n’existe aucune règle de droit international qui empêche l’UE de signer avec le Maroc des traités incluant aussi le Sahara occidental », a expliqué la responsable de la diplomatie européenne.
La réponse de Federica Mogherini est incluse dans une réponse écrite datée du mercredi 3 février, et adressée à l’eurodéputé Miguel Urbán, du parti d’extrême gauche espagnol Podemos, qui s’est interrogé sur les mesures qu’envisagerait l’Union européenne «pour rompre tous les accords commerciaux avec le Maroc» après la décision du Tribunal de l’UE.
«Du moment que les ressources du Sahara bénéficient à la population locale, et en concertation avec elle, le protocole d’accord, dans le cas échéant, est conforme aux clauses de la Charte des Nations Unies et les dispositions de l’Assemblée générale de l’ONU», a clarifié la diplomate en chef de l’Union européenne.
Mogherini a tenu à préciser que «L’UE n’entreprendrait aucune initiative susceptible de compromettre le processus onusien». «L’Union européenne appuie les efforts du Secrétaire général de l’ONU pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » par les deux parties au conflit, a encore précisé la responsable de la diplomatie européenne.