Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi la résolution sur le Sahara marocain prolongeant le mandat de la Minurso pour une année, jusqu’à fin avril 2017, tout en accordant un délai de trois mois au secrétaire général afin de négocier avec le Maroc un compromis sur le rétablissement de la mission onusienne.
La pression exercée par le Maroc et ses alliés au Conseil de sécurité a été payante. Le texte « prend note de la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 (ainsi que) les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus vers un règlement ».
Il reconnaît également les efforts déployés par le Maroc dans les provinces du Sud dans les domaines socio-économique et des droits humains. En outre, la résolution demande le recensement de la population des camps de Tindouf contrôlés par le Polisario en Algérie.
La résolution a obtenu le soutien de 10 des 15 pays membres du Conseil de sécurité. La Chine, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Japon, l’Egypte, l’Ukraine, la Malaisie et le Sénégal ont voté pour. Le Venezuela et l’Uruguay ont voté contre, alors que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
Après avoir reporté le vote d’une journée en raison des difficiles tractations sur le projet de résolution présenté par les Etats unis, le Conseil de sécurité a opté pour un texte consensuel qui demande, également, au secrétaire général et à Christopher Ross de mener un nouveau round de négociations « de bonne foi et sans conditions préalables ».
Auparavant, Washington qui a été accusée de faire pression sur le Maroc, a tenu à réagir par la voix du Secrétaire d’Etat adjoint, Antony Blinken. Lors d’une audition au Congrès, le responsable américain a affirmé que les Etats Unis œuvraient pour que la résolution sur la MINURSO « réponde aux préoccupations du Maroc ».
« Je puis vous assurer que nous partageons un engagement commun en faveur de nos relations avec le Maroc », a souligné le numéro 2 du Département d’Etat américain, qui s’adressait à Ros-Lehtinen, la présidente de la sous-commission des Affaires étrangères pour la région Mena à la Chambre des Représentants.
Le Maroc, a insisté Antony Blinken, est « l’un de nos partenaires les plus proches dans la région MENA et sans doute dans le monde ».