Historiquement, les années 90 constituent la période durant laquelle l’état marocain, pour pallier les dysfonctionnements des services publics dans les grandes villes, avait incité plusieurs communes à confier la gestion de leurs services publics à des entreprises privées. Cela dit, la gestion déléguée est très vite devenue l’apanage des entreprises étrangères.
En effet, la lourdeur des investissements, la lenteur administrative ou encore le manque de savoir-faire ont été autant de facteurs de dissuasion des investisseurs marocains. Aujourd’hui la situation semble avoir changé. Comme le soutiennent certains observateurs, il existe une réelle demande. Ces derniers s’interrogent sur l’hésitation dont font preuve les PME locale pour investir le marché de la gestion déléguée, d’autant plus que ces dernières semblent aujourd’hui disposées à répondre pleinement aux exigences du marché, notamment en termes de financement et de savoir faire.
Ainsi les PME marocaines peuvent rivaliser. Jusqu’à aujourd’hui, le manque de savoir faire des PME marocaines les a limité à de petits marchés, laissant ainsi la part belle aux entreprises étrangères. En effet, l’offre locale, en manque de compétitivité, s’est pendant longtemps trouvée confrontée à une offre étrangère au savoir faire confirmé, aux investissements importants en devises, génératrice d’emploi et de transfert de compétences.
Selon certains observateurs, le développement de la délégation de service public devrait permettre d’ouvrir la voie à bon nombre d’entreprises locales. Ceci est d’autant plus valable que le recours aux prestataires de services étrangers reste uniquement à la portée de certaines communes.
L’amélioration de la qualité de services qui s’est accompagnée d’une augmentation conséquente des prix des prestations. Et ce, malgré le fait que la valeur des prestations fasse l’objet d’un encadrement de la part du déléguant.
Certains voient en la nouvelle gouvernance du Maroc, un moyen incontournable pour permettre aux entreprises marocaines de mieux saisir ces opportunités.
Une des opportunités serait le ramassage des ordures ménagères. En effet, le recours aux prestataires étrangers s’explique en partie par l’absence d’une offre locale capable de générer un service de qualité dans le domaine. Pour beaucoup, ce service ne nécessite pas de compétences ni de moyens pharamineux, mais repose pour l’essentiel sur une simple organisation de l’étape de collecte, à travers notamment la mobilisation du personnel et du matériel suffisants et nécessaires pour celle-ci.
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