Le sommet de la Francophonie qui a pris fin dimanche à Antananarivo, a exprimé l’engagement des pays membres de l’espace francophone à conjuguer leurs efforts pour prévenir la radicalisation et le terrorisme, au moment où une bonne partie des membres de l’organisation en Afrique, ainsi que la France ont été la cible de violences terroristes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie réunis à Madagascar pour leur 16ème sommet, sont toutefois conscients du poids de la tâche. Un souci qui les a amenés à reconnaître que cet engagement passe par une mobilisation de longue haleine. L’objectif est en effet d’agir sur les causes directes et structurelles de la radicalisation conduisant au terrorisme, ainsi que sur les facteurs internes et externes qui l’attisent.
La déclaration finale du sommet, tenu les 26 et 27 novembre, exprime d’ailleurs la préoccupation des Etats membres quant aux menaces que font peser sur les sociétés la propagation des discours de haine et de xénophobie, l’intolérance et la discrimination, les stigmatisations et les incitations à la violence.
Ils ont ainsi appelé à soutenir les initiatives destinées à lutter contre les discours de haine et à promouvoir des contre-discours libres et respectueux, notamment sur Internet. Ils ont, également invité la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) Michaëlle Jean, à poursuivre son action en vue de promouvoir le dialogue interculturel et inter-religieux.
En matière d’actions préventives, ils se sont déclarés engagés à développer des réponses efficaces dans le développement, l’éducation et l’emploi. Les cibles prioritaires étant les femmes et les jeunes afin de faciliter leur intégration politique, économique et sociale.
La déclaration finale salue enfin les résultats de la COP22 à Marrakech. Les chefs d’Etat et de gouvernement ayant participé au sommet francophone, se sont notamment félicités de la dimension africaine de cette manifestation planétaire, « sa démarche inclusive et son articulation entre les Objectifs de Développement Durable (ODD) et la lutte contre les changements climatiques ».