Après un semblant de déblocage, les tractations pour la formation du gouvernement retombent dans les manœuvres partisanes sur fond de bataille pour le partage des principaux portefeuilles ministériels.
Le PJD a rouvert les hostilités jeudi en annonçant que le secrétariat général du parti islamiste avait décidé de limiter les consultations aux partis de la majorité sortante. Cette limitation au quatuor PJD-RNI-MP-PPS est vraisemblablement une décision impulsée par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
L’objectif est à l’évidence de couper court à la volonté du dirigeant RNI Aziz Akhannouch d’inclure le parti de l’UC, qui avait noué une alliance politique avec le parti de la Colombe. La formation présidée par Mohammed Sajid n’a pas tardé à réagir. «Le Maroc a besoin d’un gouvernement avec une majorité effective et non virtuelle», a rétorqué le parti du Cheval à la décision du PJD.
Le niet opposé par Benkirane aux partis de l’UC et également de l’USFP, apparaît comme une revanche du chef du gouvernement contre le veto brandi par Akhannouch devant la participation de l’Istiqlal de l’incontrôlable Hamid Chabat.
Dans cette épreuve de force sans fin, Benkirane et Akhannouch gagneraient à s’accorder sur les fondamentaux pour mettre fin à la paralysie gouvernementale qui tient le pays en otage depuis 3 mois maintenant.