La pratique religieuse est une nécessité sociale et démocratique et le discours émanant des mosquées «doit être compatible avec les valeurs fondamentales du pays d’origine et du pays d’accueil», a affirmé le ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq dans une déclaration à l’agence de presse espagnole EFE.
Expliquant le modèle marocain de gestion du champ religieux par rapport au modèle espagnol, M. Toufiq a souligné que «le culte et les mosquées sont des nécessités sociales pour une communauté, c’est-à-dire, une nécessité démocratique, qui doit être entendue et gérée de manière institutionnelle».
Une pratique dans laquelle c’est la communauté elle-même qui doit être garante de la qualité de cette gestion, a ajouté le ministre en plein débat public en Espagne après les attaques terroristes de Barcelone et Cambrils.
Pour le ministre, il s’agit là de la meilleure façon de faire face à l’extrémisme dans les pays comptant une minorité musulmane, l’Espagne comptant près de 2 millions de musulmans, dont 800.000 originaires du Maroc.
De son côté, Abdellah Boussouf, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), interrogé également par EFE, a estimé que l’Espagne avait tout intérêt à suivre le modèle marocain de gestion du champ religieux islamique, pour être l’un des plus éloignés de l’extrémisme.