Pour son premier déplacement officiel à l’étranger après le vote de confiance au Parlement, le chef du gouvernement n’a pas démérité lors de son passage au Forum de Davos.
Les investisseurs ont tout intérêt à soutenir les gouvernements islamistes au pouvoir en Afrique du Nord, a lancé Abdelilah Benkirane lors du débat sur la gouvernance dans les pays de la région. Qu’ils soient issus des soulèvements populaires, comme en Tunisie et en Egypte ou de réformes politiques et démocratiques comme c’est le cas du Maroc, les nouvelles élites aux commandes sont les garantes d’une gouvernance indispensable. Aux côtés du premier ministre Tunisien, Hammadi Jebali et des deux candidats aux élections présidentielles en Egypte Amr Moussa et Abdel Moneim Aboul Fotouh, le chef du gouvernement marocain a résolument rejeté l’étiquette d’extrémistes collée aux mouvements à référentiel islamiste, arrivés au pouvoir dans ces pays. Ainsi, Abdelilah Benkirane n’a pas manqué de faire valoir la carte de l’ouverture. Se voulant rassurant envers les principaux partenaires du Maroc, il a réaffirmé l’attachement de son gouvernement à cette tradition patiemment cultivée dans le pays. Le chef du gouvernement a focalisé l’attention sur les « intérêts complémentaires » des uns et des autres, adossés à l’atout majeur de la stabilité qui a durablement caractérisé l’évolution au Maroc. Autant d’avantages qui sont indispensables au climat des affaires et à l’encouragement des investissements, mais qui restent insuffisants en l’absence d’une lutte persévérante contre la corruption. D’où l’indispensable moralisation de la vie publique pour la réussite des réformes politiques et économiques. Un plaidoyer qui a visé d’autant plus juste que Abdelilah Benkirane était flanqué du patron des patrons marocains, Mohamed Horani.
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