Sur fond de manifestations en Algérie contre la candidature controversée du président Bouteflika pour un 5eme mandat, ponctuées par des images de protestataires foulant aux pieds des photos du président, plusieurs partis d’opposition ont tenté, mercredi, de s’accorder sur un candidat consensuel à présenter à l’élection du 18 avril, mais en vain, tellement les divisions et les rivalités sont profondes.
Réunis mercredi au siège du Front pour la Justice et le Développement (FJD), les chefs de 12 partis de l’opposition, auxquels se sont joints quatre candidats à la présidentielle, n’ont pas pu s’entendre sur un nom commun.
Le débat a été marqué par la « prise de conscience de la gravité de la situation que traverse le pays à la lumière de l’ébullition de la rue », a expliqué à la presse Lakhdar Benkhelaf, le président du conseil consultatif du FJD, à l’issue de la réunion.
D’autres réunions de l’opposition sont prévues dans les prochains jours pour tenter de surmonter les divergences, a ajouté Lakhdar Benkhelaf, reconnaissant toutefois que « toutes les options sont sur la table y compris un éventuel retrait collectif de l’opposition de la prochaine élection ».
Par ailleurs, un communiqué publié à l’issue de la rencontre met en garde les autorités contre la répression des citoyens qui ont exprimé leurs refus de « la continuité ».
A l’étranger, la diaspora algérienne prévoit de manifester samedi à Londres et à Genève, et dimanche à Paris, Marseille et Montréal.
Un collectif regroupant plusieurs associations appelle à dénoncer le régime qui « refuse toute alternance politique, piétine tous les principes démocratiques, viole les droits humains les plus élémentaires, continue à dilapider les richesses du pays ».