Nizar Baraka, le ministre istiqlalien des finances, sera-t-il le prochain cheval de Troie de Chabat au sein du gouvernement ? Le grand argentier du royaume est certes appelé à profiter le premier de la décrispation du remuant secrétaire général de l’Istiqlal à son encontre. Mais, le rapprochement inattendu opéré ce week-end entre son beau-père Abbas El Fassi et Hamid Chabat, devrait aussi servir les intérêts de ce dernier.
Depuis son accession au sommet du vieux parti nationaliste en septembre 2012, Chabat gardait constamment Nizar baraka dans le collimateur. Surtout que le ministre istiqlalien des finances avait soutenu jusqu’à la dernière minute Abdelouahed El Fassi, l’adversaire de Chabat au poste de secrétaire général. Au premier remaniement ministériel venu, tout le monde était persuadé que Chabat n’allait pas hésiter à remplacer Nizar Baraka par un Adil Douiri qui a su lui garder fidélité. Mais à présent que les choses semblent se calmer avec le clan El Fassi, le maître de l’Istiqlal envisagerait même de se servir de Baraka pour continuer son harcèlement contre le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. D’après des sources istiqlaliennes, le trublion chef du parti nationaliste exigera dorénavant que le remaniement ministériel qu’il exige à cor et à cri comporte désormais un ministère des finances, non plus bicéphale, mais qui soit sous le seul contrôle de Nizar Baraka.
Un scénario d’autant plus crédible aux yeux de Chabat que Nizar Baraka vient d’être élu ministre des finances de l’année 2012 dans la région Moyen orient et Afrique du Nord, par le prestigieux Financial Times.