Les consultations politiques pour la formation du gouvernement Benkirane II, ont pris du rythme pour entrer dans la phase des éliminatoires.
Ayant reçu samedi, l’aval de ses deux alliés, Nabil Benabdellah du PPS et Mohand Laenser du Mouvement Populaire (MP), le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a entamé ce lundi, le 2ème round de ses concertations politiques avec le président du RNI, Salaheddine Mezouar en vue de la formation d’une nouvelle majorité.
Le rythme des négociations devrait s’accélérer après que le Conseil national (CN) du RNI, ait approuvé vendredi à Bouznika, à la majorité, l’option de participer au « gouvernement bis » de Benkirane.
La discussion sur les portefeuilles ministériels sera la dernière étape dans les tractations pour rejoindre le gouvernement, a indiqué le président du RNI. Intervenant à l’issue de la session extraordinaire du CN, Mezouar a précisé que son parti ne peut pas aborder la question des portefeuilles ministériels avec la « logique du chantage », son objectif étant de contribuer à la réalisation des grandes réformes et de redresser la situation notamment dans le domaine de la finance publique.
De sources bien informées Salaheddine Mezouar a fait des orientations du programme gouvernemental et des mesures opérationnelles de la loi de Finances les sujets prioritaires lors de ses négociations avec le chef du gouvernement.
Le parti de la colombe compte aussi exiger de Benkirane, un amendement de la charte de la majorité, un nouveau programme gouvernemental et une restructuration du gouvernement, sauf que sur ce dernier point, les partis membres de l’actuelle coalition gouvernementale craignent qu’une telle opération ne leur fasse perdre des portefeuilles ou de les éjecter carrément du futur gouvernement.
Une source proche du Parti Justice et Développement (PJD) assure que Benkirane pourrait fort bien être obligé d’écarter de sa future équipe, son fidèle allié, le PPS, après que ce dernier ait perdu son groupe parlementaire à la Chambre des représentants. Bien que le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah accuse sans les nommer, des milieux partisans et politiques, de tenter d’éjecter le PPS de la coalition gouvernementale. La bataille s’annonce déjà dure et risque de faire des victimes et mécontents dans les rangs de l’ancienne majorité, surtout que Benkirane n’a pas du tout l’intention d’allonger la liste des portefeuilles ministériels.