La CGEM et BusinessEurope pour « un nouveau souffle à l’accord commercial et d’investissement Maroc-UE »

Il est « nécessaire de donner un nouveau souffle à l’accord commercial et d’investissement Maroc-UE, adopté en 1996, afin qu’il puisse refléter la nouvelle réalité », a souligné, lundi le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, lors d’une rencontre en marge de la 7ème édition de l’UE-Africa Business Summit (EABF).

Cette rencontre, organisée conjointement par la CGEM et BusinessEurope sur le thème « la modernisation de l’Accord d’Association Maroc-UE: pour une intégration plus forte des marchés européens et africains », a été l’occasion pour Chakib Alj de mettre en avant le rôle joué par le Maroc et ses diverses entreprises dans le renforcement de la relation UE-Afrique.

« De par sa stabilité politique et ses avantages géographique, financier et économique, entre autres, le Royaume est aujourd’hui une destination d’investissement fiable et à forte valeur ajoutée et un hub reconnu pour l’Afrique » a-t-il fait valoir.

« Le monde a changé depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’Association UE-Maroc et il faut l’adapter aux réalités commerciales du 21ème siècle et aux besoins des entreprises dans des domaines importants comme l’économie digitale », a souligné pour sa part, Pierre Gattaz, le président de BusinessEurope.

« Pour favoriser l’intégration de nos chaînes de valeur, nous devons combler les barrières non-tarifaires et faciliter les investissements étrangers et le commerce de services notamment ».

Abdou Diop, président de la commission Afrique au sein de la CGEM n’a pas manqué, de son côté, de préciser que grâce au Covid-19 les pays africains sont de plus en plus conscients de la nécessité d’avancer ensemble pour favoriser l’intégration régionale, développer l’industrialisation et aussi promouvoir le « Made in Africa ».

Lors de leurs interventions, les panélistes ont présenté les avantages qu’offrirait la modernisation de l’Accord d’Association Maroc-UE pour les entreprises des deux continents, notamment en termes d’intégration des chaînes de valeur, particulièrement à la lumière de l’entrée en vigueur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cette zone de libre-échange donnera accès à un marché de 1,2 milliard de consommateurs et permettra de stimuler l’investissement et de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi vers une croissance socio-économique durable du continent africain.

A rappeler que la CGEM et BusinessEurope avaient adopté, le 21 septembre 2021, une déclaration conjointe, qui prône une modernisation du cadre des relations commerciales et d’investissement Maroc-UE, attendue depuis longtemps par les communautés d’affaires des deux côtés.