Le gouvernement saoudien a annoncé jeudi, l’exécution de deux ressortissants pakistanais condamnés pour trafic d’héroïne, rapporte l’agence de presse officielle «SPA». C’est la première exécution pour ce genre de crime depuis 2020 au royaume wahhabite.
Les responsables saoudiens veulent montrer «la volonté du gouvernement de lutter contre toutes sortes de drogues en raison des graves dommages qu’elles causent à l’individu et à la société» saoudiens, a indiqué SPA.
Pour sa part, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International a estimé jeudi que ces exécutions «piétinent» le moratoire sur la peine capitale pour les infractions relatives à la drogue annoncé en janvier 2021 par la Commission saoudienne des droits de l’Homme.
«Cette intensification frappante du recours à la peine de mort par le pays cette année révèle le vrai visage que les autorités saoudiennes dissimulent derrière le soi-disant programme de réformes progressistes qu’elles présentent au monde », a jugé Diana Semaan, directrice adjointe par intérim pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.