L’homme fort de l’Est libyen, le maréchal dissident, Khalifa Haftar, a demandé lundi une répartition équitable des recettes pétrolières, souhaitant que ce soit effectif d’ici à fin août.
Une « Haute commission chargée de mettre en place les dispositions financières en vue d’une gestion équitable des fonds publics » et des revenus pétroliers, doit être instituée, a-t-il suggéré dans un discours prononcé lundi devant des officiers de ses troupes, rassemblés au niveau de son fief à Rajma, une localité située à 25 kilomètres à l’est de Benghazi.
Dans la foulée, le maréchal Haftar a annoncé «un délai jusqu’à fin août pour que cette commission complète sa mission», sinon «les forces armées seront prêtes à répondre aux instructions le moment venu», a-t-il menacé sans révéler les détails de cette réaction.
Disposant des plus importantes réserves pétrolières dans le continent africain, la Libye n’est jamais sortie du chaos depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Ce pays est actuellement déchiré entre ses parties Est et Ouest. Deux administrations s’y disputent le pouvoir : l’une basée dans la capitale, Tripoli (Ouest), reconnue par la communauté internationale et dirigée par Abdelhamid Dbeibah et l’autre, installée dans l’Est et appuyée par l’autoproclamée Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar.