Les représentants de la Corée du Sud et de huit pays africains ont lancé lors d’une réunion hier lundi à Séoul, le projet de la «ricebelt», autrement dit la « ceinture du riz » qui constitue un vaste programme d’investissements ayant pour but de développe des infrastructures agricoles pour la culture du riz sur le continent noir.
Les représentants des huit pays africains, à savoir le Ghana, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Sénégal, l’Ouganda, le Cameroun et le Kenya, ont déclaré que l’objectif de ce projet est de développer la production locale de riz.
Ce projet, a précisé le ministre sud-coréen de l’agriculture, Chung Hwang-keun, devrait «contribuer à la réalisation des objectifs mondiaux de développement durable en protégeant le continent africain».
La 10ème puissance économique mondiale, qui est l’une des références mondiales en ce qui concerne la technologie gravitant autour de la production du riz, va décaisser 80 millions de dollars pour dynamiser l’industrie de la riziculture en Afrique, mettant notamment l’accent sur les infrastructures agricoles appelées à booster la culture du riz.
S’étalant sur une durée initiale de quatre ans, le projet a pour but la production de 10.000 tonnes de riz supplémentaires, de quoi nourrir 30 millions de personnes.
En effet, la Corée du Sud, qui compte partager son savoir-faire et permettre à ses partenaires africains de développer ce secteur, n’exclut pas d’étendre le projet au-delà de la période de quatre ans et d’y intégrer d’autres pays de la région.
En 2020, le continent africain a consommé près de 300 millions de tonnes de riz, dont 210 millions ont été récoltés localement. Si la majorité des terres arables de la planète se trouve en Afrique, le continent peine encore à assurer une grande partie de son autosuffisance alimentaire et il a recours à de nombreuses importations.