Le gouvernement égyptien a annoncé dimanche avoir repris les discussions avec les autorités éthiopiennes et soudanaises autour du gigantesque barrage éthiopien sur le Nil, présenté comme crucial par Addis-Abeba et considéré comme un risque par Le Caire et Khartoum.
Ces pourparlers qui se déroulent au Caire, la capitale égyptienne, ont pour objectif de parvenir à un terrain d’entente « tenant compte des intérêts et des préoccupations des trois pays » riverains du Nil, a mentionné le ministère égyptien de l’Eau et de l’Irrigation, Hani Sewilam.
« Il est important de mettre un terme aux mesures unilatérales », a estimé le ministre Hani Sewilam, allusion faite au lancement fin juin dernier, par la partie éthiopienne de la 4è phase de remplissage du réservoir de son grand barrage de la renaissance.
Cet ouvrage hydroélectrique, dont la facture s’élève à près de 4 milliards de dollars, est au centre d’un conflit régional depuis que le gouvernement éthiopien a commencé sa construction en 2011, Le Caire et Khartoum redoutant qu’il ne diminue leur part des eaux du Nil.
En mi-juillet, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le chef du gouvernement éthiopien, Abiy Ahmed s’étaient fixés un délai de quatre mois pour conclure un accord sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
L’entretien des deux dirigeants s’est déroulé en marge d’un sommet de dirigeants du continent africain consacré au conflit armé en cours au Soudan depuis le 15 avril dernier.