Les autorités de la région semi-autonome ont annoncé dans un communiqué publié hier lundi que 29 membres des forces kurdes en Syrie ont été tués et 28 autres blessés, dont certains grièvement, dans un nouveau raid de la Turquie qui a visé un de leurs centres de formation dans le nord-est du pays, plus précisément une académie des forces antidrogue kurdes.
De son côté, l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme), une ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays, a rapporté que trente membres des Assayish, la police kurde, ont été tués et trente-sept autres blessés dans un raid aérien turc qui a touché un centre de formation à la périphérie de Malikiyé, dans la province de Hassaké, près de la frontière turque.
Depuis jeudi, la Turquie, qui déploie des troupes dans le nord de la Syrie morcelée par la guerre, mène une campagne de bombardements sur des cibles dans des régions sous contrôle des Kurdes dans le nord-est syrien, en représailles à un attentat à la bombe à Ankara qui a blessé deux policiers le 1er octobre.
L’attentat a été revendiqué par une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée contre les autorités turques et considéré comme groupe « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, et qui a des bases dans le Kurdistan d’Irak, dans le nord du pays.
Les raids, qui ont baissé d’intensité au cours du week-end, avaient fait au moins quinze morts jeudi et vendredi, dont huit civils selon l’administration kurde autonome. Ils ont visé des infrastructures civiles selon la même source, mais également « des quartiers généraux et des abris » utilisés par les forces kurdes d’après Ankara.