Les Forces armées américaines ont «abattu 12 drones d’attaque, 3 missiles balistiques antinavires et 2 missiles de croisière dans le sud de la mer Rouge, tirés par les Houthis» en l’espace d’environ 10 heures, a annoncé hier mardi, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTCOM).
A en croire le CENTCOM, certaines interceptions ont été réalisées par des avions de chasse opérant depuis le porte-avions USS Eisenhower présent sur place. « Il n’y a eu aucun dégât sur les bateaux présents dans la zone et aucun blessé n’a été rapporté », a assuré le CENTCOM sur X.
En effet, les tensions s’accroissent de plus en plus en mer Rouge où les insurgés yéménites Houthis prennent pour cibles depuis plusieurs semaines des bateaux marchands soupçonnés servir l’Etat sioniste d’Israël en guerre depuis le 7 octobre contre le mouvement palestinien Hamas.
D’après le ministère américain de la Défense, ces rebelles ont perpétré plus de 100 attaques, s’en prenant à 10 navires liés à plus de 35 pays, contraignant ceux qui devraient continuer de passer par le détroit de Bal el-Mandeb, situé au large du Yémen et qui relie l’océan Indien à la mer Rouge, puis la mer Méditerranée via le canal de Suez, d’effectuer un long détour.
Ainsi, divers navires ont choisi de modifier leur itinéraire comme l’armateur de Hong Kong Evergreen et le pétrolier britannique BP qui ont abandonné l’idée de transiter par la Mer Rouge.
Depuis le 15 décembre dernier, Maersk, CMA-CGM, Hapag-Lloyd et MSC ont pris une décision similaire. Tous contournent désormais le continent africain par le Cap de Bonne-Espérance, un périple qui allonge la durée de transport et augmente les coûts des transporteurs.