L’administration fédérale brésilienne a remercié mardi, le dirigeant du géant pétrolier public Petrobras, Jean Paul Prates, à la suite d’un différend entre cette compagnie et le gouvernement au sujet du paiement de dividendes.
« Prates a été renvoyé », a confié aux médias un porte-parole de la présidence du Brésil. Pour sa part, Petrobras a fait savoir dans un communiqué, que son patron avait sollicité une réunion du conseil d’administration pour étudier « la fin anticipée de son mandat … de façon négociée » avant de présenter sa démission.
Le 25 avril dernier, les actionnaires de Petrobras avaient donné leur feu vert pour le paiement de 22 milliards de reais (4,4 milliards de dollars) de dividendes extraordinaires pour le compte de l’exercice 2023, lors duquel cette entreprise avait engrangé le deuxième plus important bénéfice net de son histoire.
A la même occasion, ces responsables avaient également approuvé le placement de 22 autres milliards de reais dans un fonds ayant pour but d’assurer le paiement de dividendes dans l’avenir.
Dans un premier temps, le conseil d’administration de Petrobras, contrôlé par le gouvernement brésilien, voulait ne payer aucun dividende. Cette annonce, remontant au 7 mars dernier, avait immédiatement entraîné la chute du cours du titre Petrobras en Bourse, et avait été considérée par certains observateurs comme la conséquence d’une ingérence gouvernementales dans les affaires de Petrobras, une possibilité qui préoccupe les marchés depuis le retour aux commandes du président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, en 2023.
A propos, le chef d’Etat brésilien a accusé plusieurs fois les responsables de Petrobras de ne songer qu’à la satisfaction des actionnaires de la compagnie au grand dam des consommateurs.
A noter qu’un peu plus de la moitié du capital de ce groupe est détenu par le gouvernement brésilien, et le reste est la propriété d’actionnaires privés.