Le gouvernement libyen, installé à Tripoli, a donné à deux diplomates égyptiens un ultimatum de 72 heures pour quitter son territoire à la suite de la première visite, en Egypte, de Mohamed Hamad, le Premier ministre de l’administration libyenne parallèle, basée à Benghazi.
Alors que son exécutif est désigné par le Parlement et n’est pas reconnu à l’échelle internationale, le chef du gouvernement de l’Est libyen a et reçu par le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli.
Les autorités basées dans la capitale libyenne ont protesté contre cette entrevue au cours de la nuit du dimanche à lundi 12 août, en diffusant sur la plateforme X un communiqué décriant le rôle de l’Egypte en Libye et condamnant l’unilatéralisme de ce pays maghrébin.
Le gouvernement libyen reconnu par l’ONU a déploré le fait que les autorités égyptiennes aient reçu le chef d’«un organisme parallèle qui ne bénéficie d’aucune reconnaissance internationale», ce qui constitue à leur avis, « une rupture avec l’unité de la position internationale qui rejette le retour du pays à un état de division et de guerre».
Dans son communiqué, l’exécutif chapeauté par Abdelhamid Dbeibah dénonce une posture égyptienne qui «contredit clairement le rôle de soutien attendu de l’Egypte dans la crise libyenne, ce qui menace l’unité et la stabilité du pays».
En réaction, l’administration de l’Est libyen a qualifié la position du gouvernement de Tripoli d’«irresponsable», tout en plaçant cette visite dans le cadre de la coopération entre les deux Etats pour la reconstruction de la Libye.
A signaler que diverses entreprises égyptiennes s’investissent dans les travaux d’infrastructures dans l’Est libyen.