D’après les statistiques d’octobre 2024 rendues publiques par l’Agence d’urbanisme d’agglomération messine (Aguram), émanant des données diffusées par l’Inspection générale de Sécurité sociale luxembourgeoise, la Métropole française de Metz abrite 10.520 travailleurs frontaliers au Luxembourg, soit 3,1 % de plus (320 employés) comparativement à l’an dernier et 72 % de plus qu’il y a une décennie.
Le nombre de travailleurs frontaliers de la Métropole messine est celui qui évolue le plus. En effet, les statistiques globales révèlent un recul de la croissance annuelle du nombre de travailleurs frontaliers luxembourgeois résidant sur le sol français. La croissance est de 1,9 % en rythme annuel, pour la période 2023-2024, alors que le même indicateur était de 4 % entre 2022 et 2023. Leur nombre correspond désormais à 124.160 travailleurs, contre 121.800 en 2023.
En valeur absolue, les territoires où habitent le nombre le plus important de travailleurs frontaliers se maintiennent en majorité : le nord lorrain compte 2.260 frontaliers de plus. Seules les régions les plus reculées, situées hors des frontières du Grand Est, voient baisser leur nombre de travailleurs frontaliers vers le Grand-Duché.
L’Aguram justifie cette chute par deux points : une moindre création de postes d’emploi sur le territoire luxembourgeois (l’augmentation est seulement de 0,9 %, soit le plus faible taux depuis dix ans) et le contexte délicat du secteur des BTP, dont 57 % des travailleurs sont frontaliers.