Souhaitant entrer dans le bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) lors du dernier sommet dans la ville russe de Kazan, le Venezuela a dénoncé jeudi le veto mis par le Brésil à son intégration, évoquant une « agression ».
Caracas « a eu l’appui et le soutien des pays participant à ce sommet pour la formalisation de son entrée », a déclaré la diplomatie vénézuélienne par le biais d’un communiqué. Toutefois, « la représentation du ministère brésilien des affaires étrangères … a décidé de maintenir le veto que (l’ex-dirigeant brésilien d’extrême droite Jair) Bolsonaro a appliqué au Venezuela pendant des années, reproduisant ainsi la haine, l’exclusion et l’intolérance promues par les centres de pouvoir occidentaux pour empêcher, pour l’instant, l’entrée du Venezuela » au sein des BRICS, a-t-elle déploré.
Les rapports entre le Brésil et le Venezuela se sont refroidis ces dernières semaines à la suite de la victoire électorale contestée en juillet dernier du chef d’Etat vénézuélien Nicolas Maduro. Ces deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2019 durant la présidence de Jair Bolsonaro (2019-2022). Mais il y avait eu normalisation en 2023 après le retour à la magistrature suprême de Luiz Inacio Lula da Silva. Ce dernier, qui a essayé sans succès de jouer le rôle de médiateur dans la crise politique au Venezuela, appelant à la tenue d’un nouveau scrutin, n’a pas encore reconnu la réélection de M. Maduro.