Trois ex-policiers sud-africains jugés pour l’assassinat d’un syndicaliste anti-apartheid

Le procès de trois anciens agents de la police sud-africaine sous le régime ségrégationniste de l’apartheid, poursuivis pour l’assassinat le 23 août 1987, du jeune syndicaliste noir, Caiphus Nyoka, s’est ouvert lundi au tribunal de Benoni, à l’Est de Johannesburg. 

Les trois accusés ont comparu de manière brève lundi matin au tribunal de Benoni. L’audience se poursuit ce mardi 19 novembre. Les prévenus sont accusés du meurtre d’un leader syndicaliste noir, connu pour ses critiques de l’apartheid, système en place jusqu’en 1994. Ce procès entre dans le cercle très restreint des affaires réouvertes par la justice sud-africaine des décennies après les faits.

Les trois anciens agents de police, sont accusés de s’être introduits, en pleine nuit, chez le jeune syndicaliste Caiphus Nyoka et de l’avoir froidement assassiné. A peine âgé de 23 ans, ce dernier s’était fait un nom dans l’est de l’agglomération de Johannesburg pour ses critiques ouvertes contre l’apartheid.

La justice sud-africaine a d’ores et déjà jugé et reconnu coupable le 12 novembre dernier, le responsable de cette unité antiterroriste, Johan Marais. 

Après avoir plaidé coupable et avoir admis que son équipe avait abattu exprès Caiphus Nyoka chez lui – contredisant de ce fait une première enquête menée à l’époque des faits d’après laquelle les éléments de la police avaient tiré sur le jeune militant par légitime défense -, ce dernier a été libéré sous caution et invité à ne pas communiquer avec les trois autres accusés. Sa peine sera prononcée ultérieurement.