La ville syrienne d’Alep tombe aux mains des rebelles

Une offensive éclair menée par les rebelles, incluant des groupes islamistes radicaux, a permis la prise d’Alep, la deuxième grande ville de la Syrie, plongeant la région dans une nouvelle crise sécuritaire. 

Face à cette avancée, un influent groupe armé irakien pro-iranien, les Brigades du Hezbollah, a exhorté le gouvernement de Bagdad à déployer des troupes en Syrie pour soutenir le régime syrien.

Dans un communiqué publié lundi soir et relayé sur les canaux pro-iraniens de Telegram ainsi que sur leur site officiel, les Brigades du Hezbollah ont mis en garde contre les implications de cette offensive sur la sécurité nationale irakienne. 

«Nous estimons que le gouvernement irakien doit prendre l’initiative d’envoyer des forces régulières, en coordination avec le gouvernement syrien, car ces groupes représentent une menace pour la sécurité de l’Irak et de la région », a déclaré leur porte-parole.

Membre du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires intégrée aux forces armées régulières irakiennes, les Brigades du Hezbollah ont déjà soutenu le régime de Bachar al-Assad dans le conflit syrien déclenché en 2011. L’Irak, encore marqué par l’offensive du groupe « État islamique » (EI) en 2014 qui avait conduit à la prise d’un tiers de son territoire, demeure vigilant face à toute menace transfrontalière.

En réaction à cette évolution sur le front syrien, Bagdad a annoncé lundi, l’envoi de blindés pour renforcer la sécurité le long des 600 km de frontière irakienne avec la Syrie. 

Par ailleurs, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres en Grande-Bretagne, a fait état de l’arrivée en Syrie de quelque 200 combattants d’une faction armée irakienne non identifiée.

Cette prise d’Alep, véritable tournant dans le conflit, suscite des inquiétudes dans les cercles politiques et sécuritaires, tant en Syrie qu’en Irak, face aux répercussions potentielles sur la stabilité de l’ensemble de la région.