Guerre en Ukraine : En visite à Koursk, Vladimir Poutine ordonne la libération complète de la région, des forces ukrainiennes

Alors que Steve Witkoff, négociateur américain, s’envolait mercredi soir pour Moscou afin de discuter d’une proposition de trêve, le président russe, Vladimir Poutine brouillait les cartes en apparaissant en uniforme militaire lors d’une visite à Koursk. 

Ce déplacement dans cette région frontalière de l’Ukraine, extrêmement rare depuis le début du conflit, a été l’occasion pour le président russe d’ordonner la poursuite des combats jusqu’à la reprise totale du territoire par les forces russes.

Lors de cette visite, retransmise par la télévision publique russe mais sans indication sur sa date exacte, Poutine a inspecté un centre de contrôle militaire et rencontré le chef d’état-major, Valeri Guerassimov. Ce dernier a affirmé que l’armée russe avait repris « plus de 1.100 km² » aux forces ukrainiennes depuis août 2024, soit 86 % de la zone occupée par Kiev. Rien que ces cinq derniers jours, 24 localités et 259 km² auraient été reconquises par l’armée russe.

Face à cette avancée, les troupes ukrainiennes semblent se replier, comme l’a indiqué leur commandant en chef, Oleksandre Syrsky, en évoquant des manœuvres vers des positions plus favorables. Jeudi, Moscou a revendiqué la reprise de Soudja, principal bastion ukrainien dans la région de Koursk, ainsi que de deux villages voisins, Melovoï et Podol, infligeant ainsi un revers stratégique aux forces de Kiev.

Poutine a également proposé la création d’une « zone de sécurité » le long de la frontière et a exigé que les prisonniers ukrainiens soient considérés comme des « terroristes », compliquant ainsi les perspectives de cessez-le-feu. 

Cette visite en treillis à Koursk, une première en trois ans de conflit, semble étant destinée à afficher la détermination de Poutine qu’à effacer l’humiliation subie par la Russie lors de l’incursion ukrainienne d’août 2024, quelques semaines avant les commémorations du 80 anniversaire de la Seconde Guerre mondiale.

Malgré l’adhésion de Kiev à une trêve de 30 jours, évoquée lors des négociations du 11 mars en Arabie Saoudite, Moscou maintient sa position, voulant que toutes les missions militaires doivent être menées à bien avant toute discussion.