Venezuela : Le parti de Nicolas Maduro remporte une victoire écrasante lors d’élections contestées

Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) du président Nicolás Maduro, a remporté une victoire écrasante aux élections régionales et législatives de dimanche, un scrutin marqué par un faible taux de participation et le boycott de la majorité de l’opposition qui contestent également les résultats de ce vote.

Selon les résultats officiels du Conseil national électoral (CNE), le PSUV a remporté 23 des 24 postes de gouverneur et obtenu 82,68% des voix aux législatives. Le taux de participation au scrutin s’est établi à environ 42%, un chiffre que l’opposition conteste, affirmant que les bureaux de vote sont restés vides.

Ces élections interviennent dix mois après la présidentielle de juillet 2023, que l’opposition avait dénoncée comme frauduleuse. Les autorités ont procédé à l’arrestation de 70 personnes avant le scrutin, dont Juan Pablo Guanipa, un dirigeant de l’opposition proche de María Corina Machado, accusé d’appartenir à un « réseau terroriste ».

« Cette victoire est celle de la paix et de la stabilité », a déclaré Maduro à ses partisans, se présentant comme l’héritier du mouvement chaviste. Plus de 400.000 membres des forces de l’ordre avaient été déployés pour sécuriser le scrutin et prévenir les violences postélectorales comme celles de juillet qui avaient fait 28 morts.

L’opposition, divisée, a réagi diversement à ce scrutin. María Corina Machado a qualifié le scrutin de « farce » et appelé l’armée à intervenir. À l’inverse, Henrique Capriles, élu sur une liste nationale, a défendu sa participation : « Mieux vaut avoir une voix à l’Assemblée que de tout laisser au gouvernement ».

Le scrutin a également été marqué par la création d’une circonscription spéciale dans la région contestée de l’Essequibo, riche en pétrole, que le Venezuela revendique face au Guyana. Le président guyanien, Irfaan Ali parle d’une « menace », tandis que Maduro affirme vouloir « récupérer » ce territoire.

La victoire du PSUV consolide le pouvoir du président contesté, Maduro, mais dans un contexte de profonde crise économique et politique, avec une opposition affaiblie et une communauté internationale sceptique face à la régularité du processus électoral.