Israël mène une série de frappes contre un fief du Hezbollah, près de Beyrouth

L’aviation israélienne a lancé une série de frappes aériennes d’une intensité inédite depuis le cessez-le-feu de novembre, ciblant la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Selon l’armée israélienne, ces attaques visaient des infrastructures de « l’unité aérienne » du mouvement chiite, en représailles à ce qu’elle qualifie de préparation à une future guerre par drones.

Au moins huit explosions ont secoué la zone, selon des sources locales, dont deux décrites comme « très violentes » par l’Agence nationale d’information libanaise. Des images diffusées en direct montraient d’épaisses colonnes de fumée s’élevant des quartiers visés. Le président libanais Michel Aoun a dénoncé une « violation flagrante » du cessez-le-feu, tandis que le Premier ministre Najib Mikati a appelé la communauté internationale à « stopper cette agression ».

Quelques heures avant les frappes, le porte-parole militaire israélien Avichay Adraee avait ordonné l’évacuation d’un périmètre de 300 mètres autour de plusieurs bâtiments, provoquant un exode massif. « Les rues étaient bloquées par des embouteillages, les gens fuyaient en panique », a témoigné un photographe de l’AFP. Violette, une habitante, a raconté avoir quitté précipitamment son domicile après un appel anonyme se présentant comme un avertissement de l’armée israélienne.


Dans un communiqué, Tsahal a justifié ces frappes par la nécessité de détruire des « sites de production souterrains de drones » qu’elle accuse le Hezbollah d’avoir dissimulés en zone urbaine. « Le Hezbollah prépare la prochaine guerre en violant les accords », a affirmé l’institution militaire.

Alors que le Liban s’apprêtait à célébrer l’Aïd al-Adha, ces frappes ont plongé le pays dans un climat de tension renouvelée. L’ONU s’est dite « profondément préoccupée » par cette escalade, soulignant qu’elle « menace la stabilité régionale ».