L’UE se réunit en urgence avant le sommet Trump-Poutine au sujet de la guerre en Ukraine

Les capitales européennes s’efforcent d’afficher un front uni en soutien à l’Ukraine, à la veille de discussions de ce dossier jugées «sensibles» entre Washington et Moscou.

Ce lundi 11 août, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne tiendront une réunion extraordinaire, en visioconférence, pour tenter d’influer sur le sommet devant réunir vendredi en Alaska, les présidents russe, Vladimir Poutine et américain, Donald Trump.

Ce rendez-vous, présenté par Trump comme l’occasion d’envisager un «accord d’échanges de territoires» afin de mettre un terme au conflit meurtrier russo-ukrainien qui dure depuis plus de trois ans, ne prévoit pas, à ce stade, la présence du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Sa participation reste toutefois « possible », selon l’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthew Whitaker.

«Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l’Ukraine. Les États-Unis ont le pouvoir de contraindre Moscou à négocier sérieusement», a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, soulignant que «tout accord entre Washington et Moscou doit inclure l’Ukraine et l’UE : c’est une question de sécurité pour l’ensemble du continent».

Outre la visioconférence, qui associera le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybigua, un ballet diplomatique intense se poursuit. Samedi, au Royaume-Uni, des Conseillers à la sécurité nationale européens et américains se sont entretenus avec le vice-président américain, JD Vance. 

De son côté, le président ukrainien, Zelensky a échangé avec treize dirigeants européens ainsi qu’avec les présidents du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan, précisant qu’«il ne se passe pas un jour sans communication avec les États-Unis».

Du côté russe, le président Vladimir Poutine a multiplié les contacts, conversant notamment avec son homologue chinois, Xi Jinping, le Premier ministre indien, Narendra Modi et le président brésilien, Inacio Lula da Silva, tous membres du groupe des BRICS.

Donald Trump, qui avait promis de régler la crise ukrainienne «en vingt-quatre heures » s’il revenait à la Maison Blanche, a récemment intensifié son rapprochement avec le Kremlin. Mais l’escalade des bombardements russes en Ukraine semble nourrir sa frustration. 

L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, jour de l’expiration d’un ultimatum américain adressé à Moscou pour mettre fin au plus grave conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.