Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu défend son sn plan de prendre le contrôle de la ville de Gaza

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a défendu, dimanche 10 août, un nouveau plan d’opération visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, tout en affirmant qu’il « ne s’agit pas d’occuper » le territoire, mais de « terminer le travail » et de « gagner la guerre ».

Cette annonce intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à New-York, où le sous-secrétaire général de l’ONU, Miroslav Jenca a averti que l’offensive projetée par Tel-Aviv pourrait provoquer « une nouvelle calamité » aux conséquences régionales graves.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, plus de 61.000 personnes, majoritairement des civils, des femmes et des enfants  ont été tuées en 22 mois de guerre dans la bande de Gaza. L’ONU alerte également sur le risque d’une «famine généralisée» touchant plus de deux millions d’habitants du territoire palestinien.

Netanyahu affirme que 70 à 75 % de Gaza est déjà sous contrôle israélien, mais que deux bastions subsistent : la ville de Gaza et les camps du centre. Il détaille un plan en cinq points : désarmer le Hamas, libérer tous les otages, démilitariser Gaza, instaurer un contrôle sécuritaire israélien et mettre en place une administration civile « pacifique » non israélienne.

De son côté, le Hamas dénonce un « mensonge » et accuse Netanyahu d’exploiter la question des otages pour prolonger le conflit, affirmant que plusieurs dizaines sont déjà morts sous les bombardements israéliens. Des familles d’otages ont appelé à une grève générale et manifesté massivement à Tel-Aviv pour réclamer un accord d’échange des otages contre les détenus palestiniens.

Le plan de Netanyahu divise également en Israël où l’extrême-droite réclame l’occupation totale et la colonisation de la bande de Gaza, tandis que l’opposition, par la voix de Yair Lapid, y voit une «catastrophe» risquant de mobiliser massivement les réservistes et de «démanteler le pays de l’intérieur».

Dimanche, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 27 personnes, dont 11 abattues alors qu’elles attendaient une distribution d’aide.