Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un a salué les soldats envoyés en soutien à la Russie, affirmant que son armée remplissait « sa mission historique ».
Dans un discours prononcé jeudi à Pyongyang devant le commandement militaire, il a adressé ses « encouragements chaleureux » aux troupes déployées dans la région de Koursk, selon l’agence officielle KCNA. « Nous avons une armée héroïque », a-t-il déclaré, promettant qu’elle «poursuivra son devoir» aux côtés des forces armées russes.
Ces propos interviennent alors que la guerre en Ukraine reste sans issue diplomatique, malgré les tentatives du président américain, Donald Trump d’obtenir un accord de paix entre les présidents russe, Vladimir Poutine et ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Le Kremlin, qui a lui aussi qualifié récemment les forces nord-coréennes d’« héroïques », refuse toujours une rencontre directe avec le président ukrainien.
Depuis un an, Moscou et Pyongyang affichent un rapprochement inédit, scellé par un pacte de défense mutuelle signé lors de la visite de Poutine en Corée du Nord. En avril, Pyongyang avait reconnu pour la première fois la présence de ses soldats sur le front ukrainien.
Les services de renseignement sud-coréens estiment qu’environ 10.000 militaires nord-coréens ont été envoyés en Russie, aux côtés de livraisons massives d’armes et de munitions. Séoul avance le chiffre de 600 morts et de plusieurs milliers de blessés parmi ces contingents.
Parallèlement, un rapport publié par le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Washington, révèle l’existence d’une base militaire secrète en Corée du Nord, à seulement 27 kilomètres de la frontière chinoise.
Située dans la province de Pyongan du Nord, l’installation de Sinpung-dong abriterait probablement des missiles balistiques intercontinentaux, potentiellement dotés de têtes nucléaires. Selon les experts, ces capacités représentent une menace directe pour l’Asie de l’Est mais aussi pour les États-Unis. Cette base serait l’une des 15 à 20 installations de missiles balistiques non déclarées par Pyongyang.
Le rapport du CSIS souligne qu’il s’agit de la première confirmation en source ouverte de l’existence du site, renforçant les inquiétudes des puissances occidentales, quant à l’expansion continue du programme nucléaire nord-coréen.