L’ONU perçoit dans l’Afrique une future superpuissance des énergies vertes

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé jeudi que l’Afrique disposait des atouts nécessaires pour s’imposer comme une «superpuissance du renouvelable», appelant à un sursaut d’investissements dans l’énergie verte afin que les richesses naturelles du continent bénéficient directement aux populations du continent.

« Nous devons mobiliser financements et technologies pour bâtir une base florissante d’énergies renouvelables à travers le continent », a déclaré  Guterres lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), réunissant une cinquantaine de pays africains. 

Selon lui, le solaire, l’éolien et les minéraux stratégiques peuvent transformer l’Afrique en un acteur majeur de la transition énergétique mondiale, soulignant que «l’énergie verte réduit les coûts, diversifie les chaînes d’approvisionnement et accélère la décarbonation pour tous».

Cette neuvième édition de la TICAD est également l’occasion pour le Japon de renforcer son influence sur un continent où la Chine a investi massivement ces dernières années dans les infrastructures. Des ports, routes et chemins de fer ont été financés à coups de milliards de dollars, mais ces projets ont généré une « vague d’endettement» vis-à-vis de la Chine, selon l’Institut Lowy. 

Parallèlement, l’aide occidentale, notamment américaine, s’est réduite, accentuant la vulnérabilité financière des États africains. « La dette ne doit pas étouffer le développement », a averti Guterres, plaidant en revanche, pour un accroissement des capacités de prêt des banques multilatérales.

Les discussions à Tokyo portent aussi sur la jeunesse africaine, dont l’âge médian est de 19 ans. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba a annoncé à ce propos, un programme de formation de 30.000 jeunes Africains en intelligence artificielle en trois ans, ainsi qu’un projet de partenariat économique renforcé entre l’Afrique et le Japon.

De son côté, le président kényan, William Ruto a révélé être en négociation avec Toyota pour l’acquisition de 5.000 véhicules électriques, dans le cadre de son engagement en faveur de l’énergie propre.