Une semaine après des raids similaires, l’aviation israélienne a mené, dimanche 24 août, de nouvelles frappes contre la capitale yéménite Sanaa, contrôlée par les rebelles houthis. Selon le ministère de la Santé du mouvement pro-iranien, six personnes ont été tuées et 86 autres blessées, dont 21 grièvement.
Les bombardements ont visé une station de la compagnie pétrolière a rue al-Sittine, une centrale électrique dans le sud de la capitale, ainsi qu’un site militaire installé dans l’enceinte du palais présidentiel, a précisé l’armée israélienne. Elle affirme également avoir frappé des infrastructures énergétiques utilisées, selon elle, à des fins militaires présumées.
Ces frappes interviennent alors que les Houthis multiplient les tirs de drones et de missiles contre Israël, se disant solidaires des Palestiniens de Gaza en guerre contre les forces d’occupation sionistes.
La plupart de ces projectiles sont interceptés, mais vendredi soir encore, un missile lancé depuis le Yémen avait pris la direction d’Israël avant de se désintégrer en vol. Selon des médias israéliens, il était doté d’une ogive à fragmentation, une première.
Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu qui suivait depuis un bunker l’offensive contre Sanaa en compagnie de gradés militaires, a justifié ces frappes en promettant que « le régime terroriste houthi paiera un prix très élevé », affirmant qu’Israël frappera « quiconque l’attaque ou prévoit de le faire ».
Les Houthis, de leur côté, ont promis de « riposter » accusant Israël de mener une « agression » contre Sanaa. Leur bureau politique a juré de poursuivre l’escalade « jusqu’à la levée du blocus sur Gaza ». Soutenus par l’Iran, ils font partie d’un axe régional opposé à Israël, aux côtés du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.
Par ailleurs, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné « avec force » les dernières frappes israéliennes. Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël a mené plusieurs opérations de représailles au Yémen, visant ports, aéroports et infrastructures sous contrôle des Houthis.