Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe, Kiev a reconnu, mardi 26 août, que des troupes russes avaient pénétré dans la région de Dnipropetrovsk, au centre-est de l’Ukraine.
«Oui, ils sont entrés», a confirmé à la presse Viktor Tregoubov, porte-parole des forces ukrainiennes pour ce secteur, précisant que « les combats se poursuivent actuellement », alors que les autorités ukrainiennes niaient jusqu’à cette date, toute incursion ennemie dans cette zone stratégique.
L’armée russe, qui contrôle environ 20 % du territoire ukrainien, a intensifié ses offensives ces derniers mois, profitant de la faiblesse numérique et matérielle des forces de Kiev. Selon Moscou, ses unités ont progressé à partir de la région voisine de Donetsk.
Le groupement ukrainien Dnipro, chargé de la défense locale, affirme toutefois avoir «stoppé l’avancée» de l’armée russe, peu après leur entrée dans la région de Dnipropetrovsk.
Les autorités ukrainiennes assurent par ailleurs, conserver le contrôle du village de Zaporizké, dont la prise avait été revendiquée lundi par Moscou, et signalent des combats actifs autour de Novogueorguiïvka. Mais le site indépendant de cartographie militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, estime que ces deux localités seraient tombées sous le contrôle de l’armée russe.
Ces développements surviennent alors que le président américain Donald Trump, qui dit vouloir mettre un terme rapide au conflit, prépare une rencontre entre les présidents russe, Vladimir Poutine et ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Le Kremlin a toutefois écarté l’idée d’un sommet à court terme, exigeant au préalable que Kiev se retire de territoires partiellement contrôlés par les Russes, notamment dans la région de Donetsk, une condition jugée inacceptable par les autorités ukrainiennes.
La région de Dnipropetrovsk, désormais directement touchée par les combats, ne fait pas partie des cinq territoires revendiqués par Moscou à savoir : Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijia et la Crimée, mais sa situation géographique en fait un verrou stratégique pour l’Ukraine.