L’Ukraine a subi dans la nuit de samedi à dimanche l’une des attaques les plus massives depuis le début de la guerre. Selon l’état-major ukrainien, la Russie a tiré 823 drones et missiles en quelques heures. Les défenses antiaériennes ont intercepté la majorité des engins – 751 détruits –, mais neuf missiles et 54 drones ont atteint leur cible.
À Kyiv, la frappe a fait au moins deux morts, dont un bébé, et blessé 17 personnes, dont sept hospitalisées. Les secours recherchaient encore une victime sous les décombres dimanche après-midi. Pour la première fois depuis le déclenchement de l’invasion, un bâtiment gouvernemental du centre-ville a été endommagé : le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été touchés par l’impact d’un drone et de ses débris.
« Pour la première fois, le bâtiment gouvernemental a été endommagé par une attaque ennemie », a confirmé la Première ministre Ioulia Svyrydenko. « Nous restaurerons les infrastructures, mais les vies perdues ne peuvent être rendues », a-t-elle ajouté, appelant à un renforcement des sanctions internationales, notamment contre le pétrole et le gaz russes.
Dans la capitale, plusieurs immeubles résidentiels ont pris feu dans les districts de Darnytskyi et de Sviatoshynskyi, tandis que des voitures et entrepôts ont été incendiés près d’une station-service. L’attaque de dimanche est la deuxième d’ampleur contre Kyiv en deux semaines.
La Russie a aussi frappé d’autres régions proches de la ligne de front. À Dnipro et Kryvyi Rih, des infrastructures, des immeubles et des entreprises ont été endommagés, faisant au moins quatre blessés. Les villes de Kremenchuk et d’Odessa ont également été visées, selon les autorités.
Les attaques ont immédiatement suscité des réactions internationales. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, ont exprimé leur solidarité avec l’Ukraine, dénonçant une nouvelle escalade de la violence russe.