Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne les frappes au Qatar

Le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné, jeudi 11 septembre, les récentes frappes contre Doha, sans toutefois citer explicitement Israël, soupçonné d’en être l’auteur. Dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, y compris les États-Unis, alliés de l’État hébreu, l’instance a exprimé son « soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Qatar » et insisté sur « l’importance de la désescalade ».

Cette attaque inédite visait, selon plusieurs sources diplomatiques, des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel au cœur de la capitale qatarie. Le Conseil a rappelé le rôle central du Qatar dans les efforts de médiation régionale, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, soulignant que « la libération des otages et la fin des souffrances à Gaza » demeuraient prioritaires.

Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, présent à New York pour cette réunion d’urgence, a salué le soutien du Conseil et réaffirmé la détermination de son pays à poursuivre son rôle diplomatique. « Nous continuerons notre rôle humanitaire et diplomatique, sans hésitation, pour arrêter le bain de sang », a-t-il déclaré, tout en avertissant que Doha « ne tolérerait aucune atteinte à sa souveraineté ».

L’attaque a également suscité des réactions à Washington. Le président américain Donald Trump s’est dit « très mécontent » des frappes, tandis que l’ambassadrice américaine par intérim à l’ONU, Dorothy Shea, a estimé qu’un bombardement « unilatéral » contre une nation alliée « ne faisait pas avancer les objectifs d’Israël ou des États-Unis ». Tout en jugeant regrettable l’opération, elle a rappelé que l’élimination du Hamas demeurait, selon Washington, un « objectif légitime ».

La sous-secrétaire générale des Nations unies pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a de son côté mis en garde contre « une escalade alarmante » susceptible d’ouvrir « un nouveau chapitre dangereux » dans le conflit, menaçant directement la stabilité régionale.