le Hamas et Israël amorcent en Egypte, des négociations indirectes sur la situation à Gaza

Des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas ont repris, lundi 6 octobre, à Charm el-Cheikh, en Égypte, dans l’espoir de parvenir à un accord sur la libération des otages et un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza. 

Ces discussions, basées sur le plan en 20 points proposé par le président américain, Donald Trump, interviennent à la veille du deuxième anniversaire de l’offensive du Hamas du 7 octobre 2023, qui avait déclenché les représailles des forces armées de l’Etat sioniste.

Une source proche des négociations a toutefois tempéré les attentes, confiant à la presse, s’attendre à des «négociations difficiles et complexes», étant donné qu’Israël «continue sa guerre d’extermination» contre la population palestinienne à Gaza. 

Les délégations israélienne et palestinienne se trouvent dans le même bâtiment, mais dans des pièces séparées, les médiateurs égyptiens et qataris faisant la navette entre elles.

La reprise du dialogue intervient moins d’un mois après une frappe israélienne sans précédent au Qatar, qui avait coûté la vie au fils de Khalil al-Hayya, aujourd’hui chef de la délégation du Hamas en Égypte. Malgré ce passif, le mouvement islamiste a exprimé dimanche sa volonté «d’entamer immédiatement le processus d’échange».

Selon un haut responsable du Hamas, les discussions portent sur les modalités du cessez-le-feu, le retrait des forces israéliennes de Gaza et l’échange des otages contre des prisonniers. 

Le mouvement palestinien affirme être prêt à libérer tous les captifs afin d’obtenir « la fin de la guerre et un retrait total israélien» de la bande de Gaza. En revanche, il n’a pas évoqué son propre désarmement – une exigence centrale du plan Trump – et revendique un rôle dans l’avenir politique de Gaza, ce que rejette Washington.

Du côté américain, le président Donald Trump s’est dit optimiste, déclarant lundi : « Je crois que cela se passe très bien et je crois que le Hamas a accepté des choses très importantes. » Il a dépêché sur place son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner, appelant « tout le monde à avancer rapidement».

Alors que les précédentes trêves, en novembre 2023 et début 2025, n’ont pas conduit à une paix durable, la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, a affirmé que ses équipes étaient prêtes à faciliter le retour des otages israéliens et des détenus palestiniens.