Une panne majeure survenue chez Amazon Web Services (AWS) basé aux Etats-Unis, a paralysé ce lundi 20 octobre, une partie significative de l’internet pendant plusieurs heures. Cet incident, localisé dans un centre de données critique de Virginie, a rendu inaccessibles de nombreux services en ligne populaires, exposant la dépendance mondiale à l’égard d’une poignée d’infrastructures cloud.
La défaillance technique, survenue dans la région «US-EAST-1», a affecté une large gamme de plateformes. Parmi les services perturbés figuraient l’application de messagerie WhatsApp, l’application de paiement Venmo, la plateforme de cryptomonnaie Coinbase, ainsi que des services gouvernementaux britanniques et des sites médiatiques de premier plan aux USA, comme le New York Times et le Wall Street Journal.
Cet épisode révèle la vulnérabilité systémique de l’écosystème numérique, désormais tributaire de quelques géants du cloud computing que sont Amazon, Microsoft et Google.
Des milliers d’entreprises s’appuient sur ces services pour héberger leurs opérations, du stockage de données à l’exécution d’applications critiques. L’incident d’hier démontre qu’une seule défaillance technique peut avoir des répercussions en cascade à l’échelle mondiale.
Malgré l’ampleur de la perturbation, la confiance des marchés semble rester intacte. Le cours de l’action Amazon est resté stable en préouverture, suggérant que les investisseurs considèrent cet incident comme ponctuel et passager.
Cette résilience des places boursières pourrait s’expliquer par la solidité financière d’AWS, qui, bien que ne représentant qu’environ 20% du chiffre d’affaires du groupe au premier semestre, a généré près de 60% de son bénéfice d’exploitation.
Ce phénomène rappelle le dilemme de l’infrastructure numérique moderne : la mutualisation des services cloud offre une flexibilité et une rentabilité inégalées, mais elle crée également des points de défaillance uniques dont l’impact peut être planétaire et très coûteux.