Le président américain Donald Trump est arrivé mercredi 29 octobre en Corée du Sud, troisième étape de sa tournée asiatique dominée par les enjeux commerciaux.
Cette visite devrait atteindre son point culminant jeudi, lors d’un entretien très attendu avec son homologue chinois, Xi Jinping, alors que Washington et Pékin cherchent à infléchir une guerre commerciale dont les effets se sont répercutés sur les marchés mondiaux.
La diplomatie chinoise a confirmé la tenue de cette rencontre, précisant que les deux dirigeants échangeront sur les relations bilatérales et plusieurs dossiers d’intérêt commun.
À bord d’Air Force One, Donald Trump a exprimé son optimisme, affirmant s’attendre à « une excellente réunion » et à la résolution « de nombreux problèmes », évoquant notamment une possible réduction des droits de douane imposés à la Chine en représailles contre sa gestion de la crise du fentanyl aux États-Unis.
Le chef de la Maison Blanche est arrivé à Busan avant de gagner Gyeongju, où se tient le sommet de l’Apec, réunissant vingt et un pays de la région Asie-Pacifique.
Après la Malaisie et le Japon, où il a rencontré mardi la nouvelle Première ministre nipponne, Sanae Takaichi, la Corée du Sud constitue l’une des étapes les plus stratégiques de sa tournée.
Malgré les déclarations d’intention, les doutes planent encore sur une éventuelle une trêve commerciale durable entre les deux géants de l’économie mondiale.
Pékin et Washington assurent avoir défini un « cadre » d’accord, mais aucun détail concret n’a encore été révélé. « Il semble exister un décalage réel entre les positions des deux pays », analyse William Yang, spécialiste à l’International Crisis Group.
Selon lui, les États-Unis souhaitent conclure rapidement un accord qui se présenterait comme une victoire diplomatique, tandis que la Chine privilégie une restauration progressive de la confiance et une stabilisation durable des échanges entre les deux pays.
Avant sa rencontre avec Xi Jinping, Donald Trump va d’abord, s’entretenir avec le président sud-coréen, Lee Jae-myung. Séoul attend de nouvelles garanties sécuritaires face à la Corée du Nord, ainsi qu’une avancée sur les contentieux commerciaux, encore bloqués malgré les engagements d’investissement sud-coréens aux États-Unis.
Si la question nord-coréenne reste en toile de fond, une rencontre avec Kim Jong-un ne semble plus d’actualité. Donald Trump assure néanmoins que ce face-à-face aura lieu «dans un avenir pas trop lointain».

