Le gouvernement s’apprête à relancer l’examen du projet de loi sur sur la réforme des retraites en Commission de la Chambre des Conseillers, avec l’espoir que le texte ne soit pas bloqué de nouveau par les syndicats sinon le projet sera directement soumis à la plénière dans un délai de 30 jours.
Les centrales syndicales rejettent la réforme telle qu’elle est défendue par l’exécutif. Une série de réunions entre le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et les dirigeants syndicalistes, n’ont fait que confirmer l’écart des positions.
Les syndicats rejettent les dispositions de la réforme de la CMR, la caisse des pensions civiles. En particulier, le prolongement de l’âge de départ à la retraite à 63 ans, l’accroissement des cotisations des salariés et la baisse des pensions.
Dans le cadre du dialogue social, les centrales syndicales ont affiché leur disposition à faire des concessions, exigeant en contrepartie une augmentation des salaires. Cette exigence est écartée par le gouvernement, pour qui une augmentation dans les conditions actuelles serait très coûteuse pour le budget de l’Etat.
C’est dans cette situation clivée que le projet de réforme revient en commission de la Chambre des représentants avec, en toile de fond, la menace du gouvernement de soumettre le texte directement à la plénière au cas où le blocage persistait.