La MedCOP Climat s’est ouverte lundi à Tanger sous la présidence du prince Moulay Rachid, une 2ème conférence des pays riverains de la Méditerranée sur les changements climatiques marquée par un message royal appelant à la création d’un organisme régional chargé du contrôle des émissions de gaz pour contenir le réchauffement climatique.
Dans ce message adressé à 2000 participants, dont lecture a été donnée par Ilyas El Omari, le président de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le souverain a souligné que la Méditerranée sera sans doute l’une des régions du monde les plus impactées par le réchauffement climatique.
Cet impact du réchauffement climatique touchera à la fois les ressources naturelles et les grands secteurs de l’économie, souligne le message lu devant les représentants de 22 pays riverains de la Méditerranée et de plusieurs organisations internationales, dont le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Union pour la Méditerranée (UPM), ainsi que plus de 1.000 représentants de la société civile des pays riverains de la Méditerranée.
Toutefois, la MedCOP de Tanger constitue un moment privilégié pour donner une impulsion décisive à des projets emblématiques, tels la création d’un groupe d’experts sur les changements globaux en Méditerranée, la création d’une plateforme méditerranéenne de compensation carbone volontaire et éthique ou encore le développement du fonds fiduciaire pour les aires marines protégées.
« Aujourd’hui, la Méditerranée doit donner l’exemple dans la construction d’un nouveau mode de consommation et de production et dans l’innovation en matière de lutte contre les changements climatiques et plus généralement, de développement durable », souligne le souverain.
Cette conférence constituera « un instant de vérité pour la diplomatie climatique », dans la perspective de la tenue en novembre prochain à Marrakech de la COP22. Seul l’engagement collectif des acteurs mondiaux à faire vivre cet accord par des décisions et actions ambitieuses et concrètes permettra de contenir le réchauffement mondial en deçà de 2° Celsius, a insisté le souverain.