L’accord politique libyen signé à Skhirat constitue la base et le cadre du processus politique en Libye, a souligné, lundi à Rabat, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, M. Martin Kobler.
La mise en œuvre de l’Accord de Skhirat, signé le 17 décembre 2015, revêt une importance extrême, a affirmé Martin Kobler dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, appelant à promouvoir de manière sérieuse la mise en œuvre de l’accord qui doit être, selon lui, le cadre du processus politique en Libye.
Dans ce sens, le responsable onusien s’est dit « très reconnaissant » du soutien apporté par le Maroc à l’ONU pour améliorer la situation politique en Libye, mettant en exergue le rôle important joué par le Royaume dans la signature de l’Accord de Skhirat par les parties au conflit libyen et dans le processus politique dans ce pays.
Il a indiqué, à cet égard, que ses entretiens avec Nasser Bourita avaient été l’occasion pour réitérer la nécessité de soutenir le processus politique et de coordonner les initiatives sur la Libye en vue de promouvoir la situation économique et sociale dans ce pays.
Martin Kobler a également fait observer que la solution militaire ne peut, en aucun cas, résoudre la crise libyenne, en plus elle constitue un obstacle entravant la réalisation de progrès dans le processus politique.
Pour sa part, Nasser Bourita a souligné que l’Accord de Skhirat doit rester « la référence » et l’ »élément clé » pour régler la crise libyenne. Le rôle de l’ONU est « primordial » pour la gestion des crises en général et la crise libyenne en particulier, a relevé le ministre.
Nasser Bourita a indiqué que les efforts du Maroc, de l’ONU et d’autres parties ont été couronnés par l’Accord de Skhirat qui a été soutenu par la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU et qui répond aux attentes d’une très large tranche de la population, des acteurs politiques et des parties libyennes, a-t-il dit.
Le Maroc, l’ONU et d’autres parties « continueront à jouer un rôle constructif sur ce dossier », a fait remarquer M. Bourita, assurant que le Maroc, qui entretient des relations historiques et humaines fortes avec le peuple libyen, est mieux placé pour continuer de jouer un rôle central dans ce dossier.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a indiqué que le Maroc n’a pas d’intérêt direct dans cette question, soulignant que le Royaume n’a qu’un seul souci c’est la stabilité et l’unité de ce pays maghrébin frère.
A l’instar de l’ONU, le Maroc considère que la solution à cette crise ne peut être que politique et que la solution militaire ne contribuera pas à la stabilité du pays, a expliqué M. Bourita, ajoutant que la prolifération des initiatives ne permettra pas de canaliser les efforts de la communauté internationale visant à trouver une solution à cette crise.
Tous les efforts internationaux doivent verser vers une seule direction qui est celle prônée par l’ONU, consolidée par le Conseil de sécurité et déjà prévue par l’Accord de Skhirat, a poursuivi le ministre, faisant savoir que le Maroc continuera à agir de manière constructive avec l’ONU et les autres parties pour parvenir à une solution politique rapide à cette crise sur la base de l’Accord de Skhirat.
(avec MAP)