Le séjour estival du roi Salmane d’Arabie Saoudite dans son palais de Tanger connaît, cette année, une activité diplomatique soutenue, avec la rencontre de protagonistes de premier plan de la crise du Golfe et du conflit au Yémen.
Jusqu’à présent, les diverses médiations entreprises par plusieurs pays n’ont pas réussi à désamorcer la crise entre le Qatar et ses voisins du Golfe. Ces derniers, Arabie Saoudite et Emirats Arabes unis en tête, accusent l’émirat gazier de soutenir le terrorisme.
Mais les signes d’apaisement son venus cette semaine de la ville du Détroit. A partir de son palais où il passe ses vacances d’été avec sa famille depuis fin juillet, le souverain saoudien a lancé des signaux de dégel, notamment en décidant l’ouverture des frontières saoudiennes aux pèlerins du Qatar qui se rendent au Hajj.
Le roi Salmane a ainsi reçu coup sur coup le chef adjoint des armées qataries, envoyé personnel de l’émir du Qatar Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, puis l’un des plus hauts dignitaires au Qatar, Abdallah bin Ali bin Abdallah bin Jassem Al Thani. La décision du roi Salmane a été aussitôt saluée jeudi par Doha qui y voit un geste d’éclaircie.
Ces développements qui vont dans le sens de l’apaisement confirment la position du Maroc qui a, dès le début de la crise, opté pour la neutralité positive et proposé ses bons offices pour rapprocher les points de vue. Le 12 août, le roi Mohammed VI avait d’ailleurs rendu visite au roi Salmane à sa résidence à Tanger.
Toujours dans la ville du Détroit, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi est arrivé jeudi où il doit rencontrer le roi Salmane au sujet des derniers développements de la guerre au Yémen.