Au Maroc, la ville d’Agadir accueille, à partir de ce lundi et pour trois jours, le sommet des acteurs non-étatiques sur le climat (Climate Chance), dans une rencontre formant un trait d’union entre la Conférence de l’ONU (COP22) de Marrakech et la COP23, qui sera organisée par Fidji, mais aura lieu dans deux mois en Allemagne.
La conférence d’Agadir a lancé un nouvel appel à la mobilisation pour poursuivre le combat pressant contre le changement climatique au vu de l’impact destructeur de ce phénomène.
«Nous avons besoin de vos voix et de votre mobilisation pour une action sur le terrain en faveur du climat », a lancé aux participants la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa.
La conférence Climate Chance réunit ONG, élus, collectivités locales et secteur privé ainsi que des ministres et des organisations internationales. L’accent est mis sur l’état d’avancement des négociations climatiques avec les grands acteurs de l’Accord de Paris et de la COP22, et des difficultés rencontrées notamment après le retrait des Etats-Unis de cet accord.
Mme Espinosa a indiqué qu’à deux mois de la COP23, le monde se trouve à un tournant qui appelle de la part des Etats une action concrète pour traduire les ambitions des populations.
Le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, a rappelé l’accompagnement fort apporté à Fidji, pays auquel reviendra la tâche de présider la prochaine COP.
L’objectif est d’aboutir à des décisions concrètes en faveur notamment des pays insulaires et autres Etats particulièrement vulnérables au changement climatique, dont les pays africains.
M. Mezouar a, par ailleurs, tenu à saluer la présence à Agadir d’une forte délégation américaine comprenant notamment le ministre de l’environnement de l’Etat de Californie, qui traduit, selon lui, l’engagement d’un nombre important de villes et d’une grande partie du secteur privé américain en faveur de l’agenda climatique en dépit de la décision du président Donald Trump de se retirer de l’Accord de Paris.