Mezouar: Nécessité d’une réflexion de fond sur la fiscalité

Le système fiscal au Maroc a besoin d’une réflexion de fond pour « ramener la confiance au tissu économique », a affirmé le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, annonçant des assises de la fiscalité au cours du premier semestre de 2019.

« Nous demandons à ce qu’une réflexion de fond soit engagée sur la fiscalité qui peut être un puissant levier de régulation, de développement et d’équité économique », a souligné mercredi, le président de l’organisation patronale lors d’une rencontre, au siège de la CGEM à Casablanca consacrée à la présentation par le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, des du projet de loi de finances (PLF) 2019.

Salaheddine Mezouar a affirmé avoir convenu avec le ministre de réunir des assises de la fiscalité au cours du premier semestre de 2019, pour « fixer les grandes lignes d’une réforme à inscrire dans une loi de programmation fiscale ».

Les entreprises ont besoin aujourd’hui d’un « choc de confiance », a-t-il insisté, ajoutant que cette confiance doit être bâtie sur la neutralité de la TVA, la neutralité juridique dans le traitement fiscal, une fiscalité qui n’impacte pas les restructurations d’entreprises et la progressivité de l’Impôt sur les sociétés (IS), qui doit s’inscrire dans la durée pour permettre aux petites entreprises de sortir de la précarité de l’informel.

De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué les principes de base qui ont dicté l’architecture du PLF 2019, insistant sur le besoin de redonner confiance aux investisseurs et aux opérateurs économiques et d’accélérer la réforme du système fiscal.

Rappelant que le PLF prévoit un taux de croissance de 3,2%, un taux d’inflation limité à 2% et une réduction du déficit budgétaire à 3,3%, le ministre a souligné l’intérêt particulier accordé à la mise en œuvre de la vision stratégique du  Roi Mohammed VI tendant vers la consolidation du rayonnement international du Royaume et de sa position en tant qu’acteur régional.