Louise Arbour, Représentante Spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les Migrations internationales, a loué mardi à New York, les « efforts considérables » déployés par le Maroc pour l’accueil de la Conférence internationale sur la migration, les 10 et 11 décembre à Marrakech, et qui sera marquée par l’adoption du Pacte mondial pour les migrations.
Cette conférence de haut niveau qui sera marquée par la participation de plusieurs Chefs d’Etats et de gouvernements, est le couronnement d’un long processus de « consultations intenses » qui ont abouti, le 13 juillet dernier, à un accord convenu par tous les Etats Membres, à part les Etats-Unis qui n’ont pas participé aux négociations, a souligné Mme Arbour lors d’un point de presse.
Ce document « comprend quelque 23 objectifs. Il affirme dans des termes très clairs que la migration doit respecter la souveraineté des Etats, leurs prérogatives, leur devoir de protéger leurs frontières et déterminer qui peut accéder à leur territoire et sous quelles conditions ».
« Une fois le Pacte mondial adopté à Marrakech, il fera l’objet d’une résolution à l’Assemblée générale de l’ONU pour être entériné », a poursuivi Mme Arbour, notant qu’il faudra « une mobilisation aux niveaux sous-régional, régional, et mondial et, naturellement, beaucoup d’initiatives domestiques à la discrétion des Etats membres pour mettre en oeuvre un texte juridiquement non-contraignant ».
Il s’agit, a souligné la responsable onusienne, « du premier effort sérieux jamais entrepris pour renforcer la coopération internationale sur la gestion de la mobilité humaine trans-frontalière ».
Dans une interview à la MAP, en marge de la dernière Assemblée générale de l’ONU, Mme Arbour avait salué le leadership du Maroc en matière migratoire, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, « qui a été désigné leader de l’Union africaine sur la question migratoire ».